Baliverne ou bienfait : un bonheur de vivre sans soutifs ! La rédac’ te fait part de ce trésor inspirant pour ton bien-être et la planète. Pour la petite histoire, le mouvement féministe no bra est né dans les années 60 aux États-Unis. Il prône le déconfinement des soutiens-gorge. Des femmes l’ont revendiqué et le revendiquent encore aujourd’hui pour la libéralisation de leur corps. Force est de constater que le port du soutien-gorge regorge de dangerosités qui au départ, est parti d’un bonne dose de séduction ; d’un confort relatif tout en sachant que le maintien n’est qu’une affaire de style. Alors, commençons les festivités par…
L’HISTOIRE DU PORT DE SOUTIENS-GORGE
Le port de soutiens-gorge remonte vers la fin du XVIIIe siècle. Le premier soutien-gorge « le corselet-gorge » fut présenté à l’exposition universelle de Paris, en 1889, par Herminie CADOLLE, une féministe révolutionnaire. Connaissant un vif succès, elle employa plus de 200 ouvrières et donna naissance à sa marque, La Maison Cadolle qui existe encore… À l’époque, c’était une réelle révolution pour le corps des femmes ! Sais-tu que l’ancêtre du soutien-gorge était le corset ? Son port prolongé provoquait une distorsion de la colonne vertébrale et d’autres problèmes de santé tels que, une congestion du cerveau, du foie et des reins, dûs à cette pression continuelle sur le buste de la femme.*
Adieu au corset et place au soutien-gorge !
En 1906, le premier créateur Paul Poiret conçut un modèle de robe directoire sans corset, dont la taille a été remontée sous la poitrine. D’autres personnes ont marqué l’histoire des soutiens-gorge : le premier soutien-gorge séparant les deux seins de Mary Phelps Jacob (1913) ; le soutien-gorge balconnet de Marie-Louise Carven – fondatrice la Maison Carven (1947) ; le Very secret – premier soutien-gorge en nylon gonflable de la marque Scandale (1950’) ; le cœur croisé de Playtex – premier soutien-gorge à armatures non-métalliques (1954) ; le soutien-gorge pigeonnant de la Maison Lejaby (1956) ; le soutien-gorge ampliforme de Wonderbra (1961).
Au fil des années, les femmes l’ont adopté pour mettre en valeur leur poitrine et pour un certain confort. Porter son premier soutien-gorge est même devenu un rite de passage en Occident.
ALORS, EST-IL NÉCESSAIRE DE PORTER DES SOUTIENS-GORGE ?
Un certain nombre de femmes croient que le fait de porter des soutiens-gorge empêcherait leurs seins de tomber. Que nenni ! En fait, c’est plutôt l’inverse : plus une femme les porte, plus ses ligaments suspenseurs des seins s’atrophient. Une étude menée en 1990 dans l’université des Femmes d’Otsuma à Tokyo, démontre que les femmes qui en portent, accentuent une descente des seins. Ce confort de porter des soutiens-gorge est désormais discutable. La rédac’ a listé pour toi les méfaits d’un port journalier prolongé :
– Des douleurs aux seins ;
– Un mal de dos ;
– Un gonflement des seins dû à un problème de drainage lymphatique qui pourrait déclencher des cellules cancéreuses ;
– Des marques rouges sous la poitrine et/ou sous les bretelles provoquant de fortes lésions, des démangeaisons voire des brûlures ;
– L’absorption de produits chimiques par la peau en mettant des soutiens-gorge en matière synthétique.
SI TU EN PORTES, QUELLES SONT LES MATIÈRES À ÉVITER ?
L’importance réside dans le choix des matières. La rédac’ te recommande vivement de lire l’étiquette de composition de ton soutien-gorge avant de l’acheter et privilégie le plus possible les fibres naturelles. Des fibres sont à éviter, telles que :
– Les fibres Spandex plus connues sous le nom de l’élasthanne. Aujourd’hui, il est difficile de passer outre. Ces fibres sont très utilisées pour la lingerie, les vêtements de sport, les jeans, car elles permettent de gagner en confort et épousent bien le corps ;
– Les fibres synthétiques, l’acrylique et le nylon – Les femmes qui ont été exposées aux fibres acryliques dès leur jeune âge, courent 7 fois + de risques de contracter un cancer du sein d’après les résultats d’une enquête menée en 2010, publiés dans la revue médicale britannique Occupational and Environmental Medicine.
ET TES SEINS, ILS EN DISENT QUOI ?
La rédac’ revient aux fondamentaux pour mieux comprendre la fonction première des seins. Eh oui, qu’est-ce qu’un sein ? Le sein est avant tout un organe sans muscles, composé de 15 à 25 lobules entourés d’un tissu adipeux pour le protéger. Ce qui le maintient, ce sont les ligaments et les muscles pectoraux. Leur taille et leur forme varient selon les morphologie des femmes.*
Les seins ont cette particularité de suivre des cycles menstruels. Leur fonction principale est de donner du lait. Durant ce cycle, la poitrine se prépare à une potentielle lactation. Les hormones d’œstrogène et de progestérone vont agir sur leur taille, leur sensibilité. Des douleurs peuvent se faire ressentir lors d’un dérèglement hormonal.
À ton avis, tes seins en disent quoi de porter des soutifs ? Ils te répondent qu’ils souhaitent être libre dans leur mouvement. Alors, tu te dis : comment passer au no bra ?
DU SOUTIF AU NO BRA ?
J’en conviens, ce passage est délicat ! Changer d’habitude demande du temps et de la bienveillance envers toi. L’essentiel est de te sentir bien dans ton corps… Il s’agit bien d’une réappropriation de ton corps et d’y aller pas à pas surtout si tu le portais depuis longtemps et tout le temps. « Les seins libres vont t’enseigner des choses sur toi-même. Ils vont aussi t’apprendre à avoir davantage confiance en toi et à t’aimer telle que tu es. »*
Je te propose une transition en douceur en 3-4 étapes :
-> Étape 1 : Tu t’en libères à la maison – C’est l’étape à adopter dès à présent sans complexes et sans culpabilité !
-> Étape 2 : Tes premières sorties sans soutifs – Je m’en souviens ! Au début, je me suis sentie nue, pensant que tout le monde avait les yeux braqués sur ma poitrine. Je te rassure, c’est ta première véritable étape de libération !
-> Étape 3 : Maintenant, est-ce possible de faire sans soutifs au travail ? Oui, des solutions existent. Je suis comme toi. Je préfère la discrétion : tu peux mettre un maillot de corps léger ou épais selon la saison. Tu peux aussi porter une brassière ; un haut ample ; une veste…
-> Étape ultime : Tu pratiques une activité sportive, et voilà sans soutifs, cela te paraît impensable… Entre nous, c’est possible !
Chacune est libre de décider de porter oui ou non un soutien-gorge.
Ici et maintenant, tu peux choisir en conscience…
RÉFÉRENCES
* Extrait du livre p. 120-121 :« Le soutien-gorge et le cancer du sein – Une lingerie de séduction dangereuse ? », de Sydney ROSS SINGER et de Soma GRISMAIJER, éditions Vivez Soleil, 1997.
* Extrait du livre p. 44 à p. 46 « Habiter son utérus – Au cœur de la gynécologie émotionnelle », de Maud RENARD, Tana éditions, 2021.
* Extrait du blog freetheboobies.fr édité par Liberté.
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