Où les petits loups peuvent-ils s’habiller cet hiver ?

Avec la marque L’Habidouille, les petits loups ne prendront pas froid…

L’invité surprise était la fondatrice de la marque L’habidouille qui est venue nous présenter sa marque et sa démarche responsable, le 04 février 2023 au Café Louis Blanc durant la fête de lancement du blog. Héloïse BOUTEILLE dessine et conçoit des modèles en maille pour des enfants âgés de 0 à 6 ans. Ainsi, la marque L’Habidouille permet aux petits loups de s’habiller sans prendre froid… Son parcours est tout tracé se formant au design textile à l’ENSAAMA avec une spécialisation maille à L’École de la Maille de Paris. Puis, Héloïse crée 2 ans après, sa marque L’Habidouille en 2020.

L’invitée surprise de l’apéro-goûter LDZD 

Dans une ambiance conviviale, tout naturellement Héloïse s’est présentée. Ce temps d’échanges passés avec les autres invités a été ponctué par ce « jeu de questions-réponses ».  

Tu ne te considères pas comme étant créatrice, peux-tu me dire pourquoi ?

Je suis créatrice, dans le sens où j’imagine et conçois chaque modèle de ma marque. Mais aujourd’hui le mot créatrice/créateur englobe tout un panel de personnes produisant des objets fait-main. Ce mot a perdu de sa valeur car il ne désigne plus seulement des artisans forts de savoir-faire, mais désigne toutes celles et ceux qui souhaitent vendre un objet fabriqué de leur main. Ce mot est utilisé à tout va et on ne peut plus être sûr de la qualité qu’il désigne. Je préfère donc être identifiée en tant que marque de savoir-faire. Chaque jour, je cherche à aller plus loin dans mon savoir-faire pour proposer des vêtements de qualité répondant aux enjeux environnementaux actuels.

Pourquoi le choix d’une gamme de vêtements pour enfants ?

Je tricote des modèles intemporels mixtes pour enfants répondant à mes valeurs de production responsable évolutive, suivant pas à pas la croissance des bambins.

Quel est ton fabricant de laine ?

Actuellement, je me fournis auprès de la filature Fonty qui se trouve sur les rives du Cher dans la Creuse. La laine mérinos que je commande provient des éleveurs d’Amérique du Sud. Aujourd’hui, 30% de sa gamme de fils est d’origine française. Cette entreprise garantit une grande traçabilité jusqu’à l’élevage. Depuis 2017, Fonty a obtenu le label EPV Entreprise Patrimoine du Vivant, reconnaissant son savoir-faire d’excellence, rare et précieux. Comme il n’existe pas de filatures ligériennes pouvant m’approvisionner en mérinos extra-fine, j’envisage de me fournir en direct auprès d’éleveurs de laine mérinos du pays arlésien tout en gardant Fonty pour la partie teinture.  

Comment s’entretient la laine mérinos ?

Un vêtement en laine naturelle n’a pas besoin de lavage ! Surtout pas, sinon il bouloche. Il suffit juste de l’aérer durant toute une journée et il retrouve tout son panache. En fait, les écailles de fibres de laine s’ouvrent et s’auto-nettoient. Si toutefois, il a une tâche : le nettoyer à la main en frottant délicatement dessus avec du savon noir ou une lessive écologique. Puis, le faire sécher à plat afin d’éviter qu’il se déforme !

La laine est-elle hypoallergénique, si oui laquelle ?

La laine de mérinos est adaptée pour les petits parce qu’elle est antistatique, thermorégulatrice et hydro-régulatrice évitant ainsi la sensation de chaud-froid. Cette laine est reconnue pour sa douceur convenant aux personnes qui ont une peau sensible voire eczémateuse.

Existe-t-il un label de transparence et de traçabilité pour la maille ?

Il existe un label qui garantit le bien-être animal des moutons (label RWS). C’est une norme mondiale donc cela ne garantit pas que l’élevage soit français, ni que l’élevage soit raisonné (en termes de taille par exemple).

De mon côté, je cherche à me fournir auprès d’élevage français, à connaître les personnes avec qui je travaille, à obtenir des garanties de traçabilité etc. Je veux, par ma marque, participer au développement de la filière laine française. Cela passe avant tout par un travail en circuit court à l’échelle humaine.

Le slim-quiz express de la rédac‘

1. Ton éco-geste en tricot ? « Je continue de concevoir localement et de produire 100% en France. Je passe progressivement à la sous-traitance en collaborant avec un atelier de tricotage français. Aussi, l’avantage de la maille, c’est qu’il n’y a pas de chutes, juste des bouts de fils que je réutilise comme ruban pour décorer mes paquets d’envoi ; des pompons sur les bonnets et pour la confection d’un tapis d’éveil. »
2. Ton éco-actu ? Tu fais partie du Collectif MITES regroupant des lainières nantaises. « Le collectif est encore à ses balbutiements… Mais l’idée, c’est de se regrouper pour agir plus facilement et plus fortement pour le développement de la filière laine de notre territoire en régions Pays de la Loire / Bretagne. »